Lorsque nous disons que le cuir est un sous-produit plutôt qu’un produit principal, cela s’inscrit directement dans le contexte plus large de la durabilité et de l’approvisionnement responsable en matériaux. Le cuir n’est pas le produit principal de l’élevage d’animaux — c’est ce qui reste une fois que l’objectif principal, à savoir la production alimentaire, a été atteint.
Voici un examen détaillé des raisons pour lesquelles cette distinction est cruciale :
- Le but principal de l’industrie de la viande : L’industrie mondiale de la viande est conçue pour produire de la nourriture pour la consommation humaine. Des animaux comme les vaches, les porcs et les chèvres sont principalement élevés pour leur viande, leur lait et d’autres produits alimentaires. La peau qui devient éventuellement du cuir est un sous-produit — un matériau qui serait autrement jeté s’il n’était pas utilisé pour la production de cuir. Cela transforme le cuir en un sous-produit de l’industrie alimentaire, et non en un matériau obtenu uniquement par l’élevage d’animaux pour leur peau. Par exemple, le cuir utilisé dans les ceintures et produits artisanaux d’Andrii Art provient d’animaux qui ont déjà été abattus pour leur viande. Aucun animal n’est spécifiquement élevé ou tué pour sa peau.
- Durabilité et efficacité des ressources : Traiter le cuir comme un sous-produit est conforme aux principes du zéro déchet et de la durabilité. Au lieu de jeter les peaux, ce qui contribuerait aux déchets environnementaux, elles sont tannées et transformées en articles en cuir de haute qualité. Cette utilisation réduit les déchets et maximise les ressources déjà dépensées pour élever les animaux pour la viande. Le processus de tannage végétal utilisé par de nombreuses tanneries italiennes, par exemple, garantit que les peaux sont traitées avec des méthodes respectueuses de l’environnement qui respectent l’équilibre de la nature (Pelle al Vegetale).
- Implications réglementaires et éthiques : Les systèmes de certification et les normes établis par le Consorzio Vera Pelle Italiana Conciata al Vegetale précisent explicitement que les peaux utilisées sont strictement des sous-produits. Les tanneries associées en Toscane font partie d’un consortium qui garantit la traçabilité, assurant qu’aucun animal n’est tué uniquement pour sa peau. Ce niveau de certification et de régulation met encore plus en évidence l’approche éthique de l’utilisation du cuir comme sous-produit.
- Considérations économiques : La structure des coûts du cuir soutient également son statut de sous-produit. Si le cuir était le produit principal, le prix refléterait le coût de l’élevage et de l’entretien du bétail uniquement à cette fin. Cependant, comme la production de viande est le moteur économique principal, les prix du cuir sont davantage alignés sur le coût de la transformation plutôt que sur celui de la production. Cela renforce l’idée que le cuir est secondaire dans la hiérarchie des produits d’origine animale.
- Atténuation de l’impact environnemental : En utilisant les peaux qui seraient autrement traitées comme des déchets, l’industrie du cuir réduit l’impact environnemental associé à l’agriculture animale. Les peaux, si elles étaient jetées, contribueraient à l’accumulation de déchets dans les décharges, créant des dangers environnementaux. Au lieu de cela, lorsqu’elles sont transformées en articles durables comme des ceintures, des portefeuilles ou des sacs, elles trouvent une utilité fonctionnelle et esthétique, prolongeant le cycle de vie d’un sous-produit qui aurait été considéré comme un déchet.
Conclusion
Le concept selon lequel le cuir est un sous-produit, et non le produit principal, provient de son origine dans l’industrie alimentaire. Reconnaître cela change notre perspective, passant de la vision du cuir comme un matériau issu de l’exploitation animale à celle d’un matériau qui valorise les déchets en biens précieux. Pour les artisans comme Andrii Art, cette compréhension est essentielle pour communiquer les valeurs éthiques et durables derrière leurs ceintures en cuir. Le cuir lui-même est un hommage à l’artisanat responsable — créer de la beauté à partir de ce qui reste, et non de ce qui est recherché.